- Audi remanie ses désignations alphanumériques; après 30 ans d’existence, les Audi A4 et Audi S4 deviennent les Audi A5 et Audi S5;
- C’est donc une 6e génération de berlines qui s’amène – des berlines quatre portes qui optent pour le design sportback;
- Audi a été l’un des premiers constructeurs, il y a 20 ans, à exploiter ses phares comme signature visuelle. Cette fois encore, il se surpasse.
Audi va de l’avant avec de nouveaux modèles – et plus que jamais, tout est une question de chiffres. De chiffres de ventes et de caractéristiques techniques, mais aussi de nomenclature, alors que le constructeur poursuit sa course progression vers l’électrification. Que faut-il retenir? Que du côté des lettres, le «A» continue de désigner les voitures et le «Q», les VUS. Mais ce qui change: les nombres impairs suivant ces lettres indiquent désormais les véhicules à essence, alors que les nombres pairs se réservent aux véhicules électriques.
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C’est dire que 1) les berlines Audi A5 et Audi S5 d’année-modèle 2025, que nous avons pu découvrir en avant-première à Munich, ont des moteurs à combustion interne. Et que 2) elles sont les toutes nouvelles remplaçantes des berlines Audi A4 et S4. (Si vous vous demandez ce qu’il advient de l’actuelle Audi A5, commercialisée en coupé ou en cabriolet, eh bien la réponse est simple: ces deux configurations sont abandonnées pour l’Amérique du Nord).
Les premiers modèles «PPC»
Comparativement à l’Audi A4 qu’elle remplace, donc, la nouvelle berline Audi A5 est plus longue (de 67 mm); son style redessiné se fait, à notre avis, plus harmonieux ; et elle fait monter à bord un lot de nouvelles technologies. Notamment, des phares aux fonctionnalités intéressantes et de nouveaux écrans incurvés – dont un pour le passager avant.
L’Audi A5 – et sa comparse S5 – sont les premiers véhicules à être assemblés sur la nouvelle architecture PPC d’Audi (pour Premium Platform Combustion). Vous vous doutez qu’il y aura également une plateforme PPE, pour Premium Platform Electric. À ce sujet, nous pourrons vous livrer davantage de détails lorsque, dans quelques semaines, un nouveau véhicule basé sur cette PPE sera à son tour révélé.
Mais revenons-en à la plateforme PPC, pour dire qu’elle met en scène, dixit le constructeur, une suspension et des supports de direction plus rigides, de manière à rehausser la tenue de route. Une suspension adaptative sera disponible, et autant l’Audi A5 que l’Audi S5 seront équipées, de série, d’une direction progressive, dont le rapport variable se précisera à haute vitesse ou encore facilitera les manœuvres à basse vitesse.
Un dernier détail: cette PPC a été conçue afin de s’intégrer à l’assise électronique E3 1.2 d’Audi. Ce regroupement de cinq ordinateurs gère toutes les fonctions du véhicule, du groupe motopropulseur aux technologies d’aide à la conduite, en passant par l’infodivertissement. Le constructeur nous promet la connectivité à son meilleur et «à l’épreuve du futur» (future-proof).
Soulignons que cette infrastructure électronique est mise à profit dans l’ensemble du groupe Volkswagen, à commencer par les véhicules de marques VW, Porsche, Bentley et Lamborghini.
Est-ce qu’on aura droit à une (possible) Audi A5 Allroad?
Outre la berline Audi A5, une nouvelle familiale Audi A5 Avant a aussi été dévoilée à Munich – et le design en est époustouflant. L’auteur de ces lignes l’admet, elle a-do-re les wagons. Et ici, on est devant un exemplaire super bien ficelé.
Sauf qu’on le sait, les acheteurs nord-américains préfèrent les utilitaires et donc, hélas, l’Audi A5 Avant ne prévoit pas débarquer au Canada. Certes, notre marché commercialise actuellement l’Audi A4 Allroad, essentiellement une familiale avec une garde au sol surélevée, mais rien n’a (encore) été dit quant à une possible Audi A5 Allroad.
Quels moteurs pour les Audi A5 et Audi S5 2025?
L’événement auquel nous avons été conviés était le lancement mondial, et nous avons donc pu découvrir tous les moteurs qui, selon les pays et les marchés, se glisseront sous le capot des nouvelles Audi A5 et Audi S5 2025.
Sans surprise, nous n’aurons pas droit à l’Audi A5 turbodiesel (2.0L), non plus que l’Audi A5 hybride rechargeable (PHEV), deux variantes qui seront offertes à l’Europe. Plutôt, nos Audi A5 canadiennes seront équipées du quatre cylindres turbocompressé (2,0L), un moteur à essence jumelé à une boîte automatique à double embrayage.
À travers le monde, cette motorisation sera proposée en deux niveaux de performance, avec d’abord une version de 147 chevaux à traction (deux roues motrices avant). Évidemment, celle-ci ne nous est pas destinée. Plutôt, nous accueillerons l’Audi A5 à essence la plus puissante; celle présentée à Munich promet 201 chevaux, mais il est plus que probable que «notre» Audi A5 produira davantage de poulains.
De son côté, l’Audi S5 fera appel à un V6 (3,0L), lui aussi turbocompressé. Lors du dévoilement munichois, on nous a parlé de 362 chevaux; l’actuelle Audi S4, qui recourt elle aussi à un V6 turbo, développe 349 chevaux.
Une première pour l’Audi S5: la sportive sera équipée d’une géométrie de turbine variable et d’un système d’hybridation légère de 48 volts. On ne sait encore si nous aurons droit en Amérique à cette assistance électrique, qui promet de pouvoir faire rouler la S5 à basse vitesse uniquement avec l’apport électrique. Mais une chose est sûre: la berline aux prétentions sportives sera munie de la transmission intégrale quattro avec vecteur de couple.
Quel design pour les Audi A5 et Audi S5 2025?
Les designers d’Audi ont accordé à l’Audi A5 une apparence élégante et proportionnée, rehaussée d’un long empattement (80 mm de plus que pour l’A4) et de courts porte-à-faux. Le tout livre l’impression que les roues ont été repoussées aux limites.
L’arrière de la voiture semble se terminer par un coffre, mais non: il s’agit bel et bien d’un hayon, dont les charnières sont habilement dissimulées au-dessus de la lunette. Cela devrait faciliter le chargement – et en cas de besoin, la banquette pourra se rabattre, pour passer de 445 litres à 1299 litres d’espace cargo.
À l’avant, la calandre est plus élancée que pour l’A4, et aussi plus large que pour le coupé A5. Les prises d’air reprennent les verticales inférieures de la grille. Sur le capot, s’étirent deux rainures qui contribuent à le faire paraître plus long et plus bas.
Le nouvel éclairage extérieur est le point fort de cette nouvelle mouture. D’abord, les feux avant et arrière adoptent un design tridimensionnel, à même leurs boîtiers. Il n’est pas encore dit si nous obtiendrons les phares aux diodes électroluminescentes (DEL) à matrice adaptative (lire: que le conducteur pourra personnaliser selon ses humeurs), mais une chose est sûre: nous aurons droit aux feux arrière OLED (organiques) avec leur détection de proximité. Des piétons ou des cyclistes se trouvent (trop) à proximité? Un triangle s’illuminera en rouge pour les avertir.
À bord, une «scène numérique»
L’autre point fort des nouvelles Audi A5 et Audi S5 se retrouve dans l’habitacle – et c’est ce que le constructeur surnomme sa «Scène numérique» (Digital Stage). Il s’agit d’un trio d’écrans qui s’étirent tout au long du tableau de bord, d’abord celui incurvé de 11,9 pouces qui recèle l’instrumentation devant le conducteur, puis l’écran tactile central de 14,5 pouces. Enfin, devant le passager, s’installe un écran de 10,9 pouces (optionnel). Rappelons que le système d’infodivertissement, dans le langage Audi, est appelé MMI – pour Multi-Media Interface.
Au centre, l’écran intègre les fonctionnalités attendues, notamment la navigation et l’assistance vocale qui, via l’intelligence artificielle (IA), promet de prendre en charge quelque 800 fonctions. L’écran du passager pourra «discourir» avec cet écran principal, ainsi qu’aux fonctions de divertissement par l’intermédiaire d’un téléphone ou d’une application. Évidemment, cet écran se pare de confidentialité afin que le conducteur ne puisse le visionner lorsque le véhicule roule.
Autre nouveauté: un toit ouvrant panoramique dont on peut régler la transparence (claire ou foncée), mais aussi l’ajuster en sections, de l’avant à l’arrière. Ainsi, les passagers arrière pourront demeurer à l’ombre, alors que le soleil éclairera les occupants à l’avant – ou vice-versa.
Conclusion
Au-delà de ce bref aperçu qui nous a été offert, il reste encore beaucoup à découvrir quant aux Audi A5 et Audi S5 2025. Entre autres, les performances réelles destinées au marché canadien et les équipements qui viendront – ou pas – jusqu’à nous.
De même, les prix n’ont pas encore été révélés, mais à titre de référence, sachez que la berline Audi A4 2024 commence à 54 715$ et que sa consœur l’Audi S4 débute à 70 815$. Certes, il est dommage de ne pas avoir droit à la magnifique familiale que nous avons pu admirer de l’autre côté de l’Atlantique, mais sinon, les deux berlines qui doivent nous arriver l’an prochain devraient combler les amateurs de caractéristiques et de technologies d’avant-garde.
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