Voici la liste éclectique des véhicules destinés à «rouiller en paix» une fois l’année 2024 terminée.
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Audi A4
Bon, ici, on n’a pas vraiment affaire à un modèle qui disparaît, plutôt à un remaniement de désignations alphanumériques. En effet, le constructeur allemand appelle désormais ses berlines compactes Audi A5 et Audi S5. Confus? Et pour cause: l’A5 existait, mais en versions coupé et cabriolet… inspirées de l’A4. Ces configurations deux portes abandonnent officiellement l’Amérique du Nord. Au cours des trois premiers trimestres de l’année, autant l’Audi A4 2024 que l’Audi A5 2025 ont trouvé 3410 preneurs au Canada. C’est un peu plus que les rivales BMW Série 3 et Série 4, et c’est presque deux fois plus que pour la Mercedes-Benz Classe C.
Cadillac XT4
Alors que l’intention première était d’interrompre temporairement la fabrication de son plus petit VUS, la marque Cadillac a finalement décidé qu’un arrêt de production s’imposait. Voilà certainement une nouvelle que les concessionnaires Cadillac du Canada ne souhaitaient pas entendre; après tout, le XT4 est leur meilleur vendeur. Certes, au cours des trois premiers trimestres de l’année, les ventes du modèle ont diminué de 2%. Mais quand même: les 3361 unités cédées représentent un véhicule Cadillac neuf sur quatre vendus au pays.
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Chevrolet Camaro
Vous avez bien lu: après l’année-modèle 2024, la Chevrolet Camaro tirera définitivement sa révérence. Du moins, c’est ce que soutient son constructeur. Après une succession de générations de 1967 à 2002, la production du vénérable muscle car américain a connu un hiatus de sept ans. Puis, une nouvelle Chevrolet Camaro modernisée a pointé le bout de sa calandre en 2010 – et c’est elle qui nous quitte à la fin de la présente année. Pendant cette décennie et demie, 37 623 exemplaires des cinquième et sixième générations de la Camaro ont été vendus au Canada, avec un pic de 4113 unités à la première année de réincarnation.
Chevrolet Malibu
Il y a deux décennies, les consommateurs canadiens se procuraient annuellement 180 000 berlines intermédiaires neuves. Il y a dix ans, ils n’en ont acquis que 117 000 unités. Cette année, ils sont en passe d’en acheter moins de 25 000. General Motors en a donc conclu que le marché de la berline de dimension moyenne ne valait plus la peine d’être défendu. La Chevrolet Malibu mord la poussière, laissant seules au combat les Honda Accord, Hyundai Sonata (pour le moment, du moins), Nissan Altima et Toyota Camry. Pour terminer en beauté son règne de 30 ans, la Malibu continue de s’offrir sous les 30 000$ – elle est la seule berline intermédiaire de notre marché à le faire. Les derniers exemplaires disponibles s’offrent par ailleurs à du 0% de financement sur cinq ans; une belle occasion à saisir avant que le rideau ne tombe…
Ford Edge
Un seul véhicule de fabrication canadienne figure à cette liste des véhicules qui disparaissent avec l’année 2024 – et c’est ce VUS intermédiaire assemblé à Oakville, en Ontario. Le Ford Edge a généré un important volume de ventes, année après année, pour la marque à l’ovale bleu – mais il bien faut le dire, les ventes aux flottes de location ont beaucoup aidé. L’an dernier (2023), Ford a vendu plus de 14 000 Ford Edge au Canada.
Infiniti Q50
C’est en 2003 que la division haut de gamme de Nissan s’est sérieusement attaquée au marché de la berline sportive de luxe. L’Infiniti G35 était alors une riposte à la fois élégante et compétente à l’establishment allemand. Deux décennies plus tard, la descendante Infiniti Q50 ne parvient toujours pas à égaler les ventes des rivales germaniques. C’est d’autant pire que ces mêmes voitures allemandes ne se vendent pas aussi bien qu’auparavant… Infiniti n’a cédé que 564 exemplaires de sa Q50 l’an dernier (2023), très loin des 4711 Infiniti G35 que la marque avait transigées il y a 20 ans.
Jaguar F-Type
Celle qui a vu le jour en 2013 n’aura trouvé, depuis son arrivée au Canada, que 3432 preneurs au pays. Sa disparition laisse les salles de montre canadiennes entièrement dépourvues d’un modèle de voiture. Du moins, en attendant que la marque se réinvente, comme vient de le promettre la marque britannique détenue par l’indienne Tata Motors.
Kia Forte
L’an dernier, ce sont les Kia Rio et Kia Stinger qui tiraient leur révérence. Cette fois, c’est au tour de la Kia Forte. Cela dit, la berline compacte ne disparaît pas vraiment. Plutôt, elle nous revient dans une toute nouvelle génération qui, désormais, adopte l’appellation Kia K4, selon la nouvelle nomenclature de la marque coréenne. En 16 ans de commercialisation au Canada, la Kia Forte a généré plus de 202 000 ventes au pays.
Kia K5
Alors que la catégorie des berlines intermédiaires continue de se contracter, certaines concurrentes souffrent moins que d’autres. Ainsi, la Toyota Camry a vu ses ventes bondir de 28 % depuis le début de l’année, pour atteindre 8658 unités cédées aux trois premiers trimestres de 2024. En revanche, la Kia K5, qui avait pour mission de remplacer la Kia Optima, a dû composer avec des ventes d’à peine 874 unités l’an dernier (2023).
La plupart des Maserati
Les difficultés rencontrées par Stellantis n’augurent rien de bon pour Maserati; sa division italienne de niche a vu ses ventes mondiales plonger de moitié cette année. Les Maserati Quattroporte, Maserati Levante et Maserati Ghibli – mais pas encore la Maserati Grecale, notez bien – se sont tous fait sonner le glas. Pendant que la marque se cherche (encore) une nouvelle direction, quelque 481 de ses véhicules ont trouvé preneurs au Canada depuis le début de 2024.
Mitsubishi Mirage
La Mitsubishi Mirage est l’une des dernières voitures sous-compactes – lire: abordables – à tirer «la plogue». Pour la petite histoire, rappelons qu’au lendemain de la Grande Récession, les constructeurs s’étaient rués pour offrir qui une Mazda2, qui une Ford Fiesta, qui une Chevrolet Spark, dans l’espoir d’attirer – et de fidéliser les acheteurs qui en étaient à leur première auto. Ces modèles ont tous disparu – tout comme les Honda Fit, Hyundai Accent, Kia Rio et Toyota Yaris. Entre l’arrivée de la Mitsubishi Mirage au Canada en 2013 et le troisième trimestre de cette année, la petite sous-compacte à hayon a trouvé 26 799 preneurs.
Nissan GT-R
Après des décennies d’attente, c’est en 2010 que la Nissan GT-R débarquait enfin au Canada, avec la version R35. Depuis, le bolide sport n’a bénéficié d’aucun passage générationnel, que des mises à niveau sporadiques. Pourtant, il s’est avéré remarquablement populaire au pays – avec 1255 ventes enregistrées entre 2010 et la fin du mois de septembre dernier.
Subaru Legacy
Les automobilistes canadiens aiment Subaru. Ils aiment le Subaru Outback, rejeton utilitaire de la berline Legacy. En revanche, ils ne sont pas très fervents de la voiture quatre portes. Moins de 5000 unités de la Subaru Legacy ont trouvé preneurs au cours des cinq dernières années. Juste pour la perspective, Toyota a vendu autant de Camry… pendant les quatre premiers mois de cette année.
Toyota Venza
La Venza est morte. Encore une fois. La première génération a été commercialisée au Canada de 2009 à 2016. Ramenée à la vie après un hiatus de quatre ans, la Venza s’est alors proposée exclusivement en variante hybride. Entre son retour en 2021 et maintenant, elle a trouvé 17 389 preneurs canadiens. Ce qui n’est pas rien. Quand même, la Venza est appelée à céder sa place à la nouvelle Toyota Crown Signia.
Volvo S60
Volvo Canada a battu des records de ventes au Canada en 2023, avec 12 865 véhicules livrés aux consommateurs. Si l’on se fie aux trois premiers trimestres de cette année, alors que les ventes sont augmentation de 9%, le constructeur suédois devrait remettre ça. Mais dans ce succès, la berline Volvo S60 ne joue aucun rôle. Plutôt, neuf fois sur dix, ce sont des VUS et des multisegments que Volvo transige au pays de la Feuille d’érable.
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